Si vous pensez qu’il est normal que le dirigeant d’une banque en France gagne en moyenne (sur les 8 principales banques françaises: 1685 k€ en moyenne en 2010, en incluant les numéros deux) 70 fois plus q’un professeur certifié après 10 ans de carrière et 40 fois plus qu’un dirigeant de PME de la construction ou du commerce, ce post n’est pas pour vous.
En effet, vous penseriez comme Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, qu'il faudrait craindre une "fuite des cerveaux" (sic!) si on s'avisait de contester la légitimité de ces salaires.
Comme le fait justement remarquer Jean-Jacques Bourdin dans l'interview ci-dessous (je l'ai postée pour les sceptiques, mais vous pouvez me croire sur parole: je ne veux pas vous infliger le visionnage de cette interview totalement dénuée d'intérêt), la Banque de France n'a JAMAIS utilisé son pouvoir de sanction à l'encontre d'une banque et de ses pratiques salariales.

Personnellement, je crois que si un cerveau n'est employé qu'à servir les intérêts de son propriétaire, nous ne perdons rien à le voir partir. Au contraire, je crois urgent de le remplacer par un cerveau doté d'un sens des responsabilités sociales et de l'intérêt général.

Si certaines catégories de personnel de la banque sont payées autour de 2000 €/mois, nous avons donc une situation où un dirigeant salarié (non-fondateur, c'est à dire qui n'a jamais pris le moindre risque personnel pour créer des emplois) s'autorise un salaire 70 fois supérieur au bas de l'échelle des salaires de son entreprise. Cela relève tout simplement de l'irresponsabilité sociale, voire de l'abus de bien social.
En n'exerçant pas son pouvoir de sanction, la Banque de France cautionne ces abus non seulement dans les banques, mais aussi dans les grandes entreprises cotées, dirigées par des apparatchiks sans scrupules qui construisent les mêmes pyramides de salaires délirants: les 1% sont entre eux et se servent dans les caisses en toute impunité.
Une telle situation est le symptôme d’une dérive insupportable : la financiarisation de l’économie, c'est-à-dire la capture du contrôle et des profits par une minorité d’improductifs au détriment des 99% d'acteurs économiques productifs qu’ils étaient censés servir.
L’évidence est de ne pas tenter de réformer ou de réguler un système qui a pris les commandes de tous les leviers du pouvoir : la solution est de mettre en place, grâce à une nouvelle technologie d’internet, le protocole bitcoin, un système parallèle, une dérivation capable de casser la relation de dépendance absolue que plusieurs siècles d’existence d’un même système monétaire monopolistique ont cimenté.