Ne pas subir : c’était la devise de la 1e armée de libération, conduite par le général de Lattre.
Pour nous, citoyens d’une démocratie du 21e siècle, il existe un moyen simple de ne pas subir les crises financières à répétition : reprendre le contrôle de notre argent.
Ce sera le thème de la 1ère conférence européeene sur Bitcoin qui commence demain 25 novembre à Prague (République Tchèque).
Falkvinge
Rick Falkvinge(photo), le fondateur du Pirate Party en Suède, sera l'un des intervenants.
J'y serai pour vous en rapporter l'essentiel.

1/La démocratie politique ne fonctionne pas sans démocratie monétaire (cf Occupy Wall Street).
2/Une nouvelle économie de la connaissance ne peut pas se construire sur un système monétaire exclusif hérité du 17e siècle.

3/L’exclusivité du système monétaire actuel doit donc faire place à plusieurs systèmes complémentaires, permettant de poursuivre efficacement et simultanément des objectifs sociaux et des objectifs économiques qui, lorsqu’ils sont mêlés dans un même système, deviennent antagonistes.

L’exclusivité monétaire conduit à une société hyper-compétitive où les inégalités cumulées deviennent ingérables: les retombées négatives de l’hyper-compétition sur les domaines sociaux et environnementaux sont impossibles à facturer à la minorité de ceux qui en profitent.
L’exclusivité monétaire conduit aussi à une société hyper-contrôlée où la conformité devient un pré-requis.
L’Etat et ses obligés finissent par s’approprier l’économie dans sa pratique, comme dans sa théorie, avec des universitaires qui, mensualisés par des banques ou des « instituts » de lobbying, fabriquent du consentement (pour reprendre les mots de Charles Lipmann et Noam Chomski) sur des prémisses fausses :
la nécessité même de l’exclusivité monétaire reste l’hypothèse la plus ancienne et la moins vérifiée.

Parmi ces universitaires aveuglés par les phares du pouvoir, citons (sans les nommer, ils ne le méritent pas ) ceux à qui le Baker Institute a commandé un rapport à charge sur bitcoin publié en septembre dernier. Oui, vous avez bien lu: c'est un think tank républicain qui n'a pas trouvé de meilleur nom que celui du ministre des affaires étrangères de Bush ! C'est le lobby de la finance et du pétrole réunis. (le Texas et ses puits de pétrole n'ont jamais fait bon ménage avec la démocratie en Amérique). Il est vrai qu'on estime à 3 000 milliards de dollars la création monétaire par le gouvernement américain liée au financement de la guerre en Irak et en Afghanistan entre 2001 et 2011., suite aux décisions avisées de MM. Bush et Baker: ça donne une mesure de la qualité de ce rapport sur bitcoin.

Heureusement, il reste quelques esprits brillants et indépendants comme James Galbraith, s’exprimant sur la crise des subprimes et ses conséquences en Europe dans la vidéo suivante, pour démonter ces manipulations: