La diversité culturelle, comme la diversité monétaire, est une véritable liberté, c'est à dire une liberté durable car rattachée à une clause lockéenne: lorsque quelqu'un se l'approprie, il doit en rester "suffisamment et en qualité aussi bonne en commun pour les autres".
John Locke (1632-1704), philosophe et économiste, peint par Herman Verelst
La diversité culturelle est la négation du communautarisme et de l'intégrisme, car le respect mutuel qu'elle suppose ne peut naître que dans la reconnaissance de valeurs communes.
De la même façon, une monnaie nouvelle est un consensus nouveau qui vise à favoriser des échanges équilibrés entre les participants de l'économie réelle.
La diversité monétaire peut réussir là où la régulation échoue car toute monnaie en situation de monopole finit par être confisquée par le système financier au détriment du reste de l'économie.
On estime que plus de 80% des transactions en euros aujourd'hui sont des transactions financières entre spéculateurs, sans liens avec l'économie réelle.
Si le système bancaire peut continuer à jouer au casino avec des euros, il est urgent de doter les autres acteurs économiques, c'est à dire ceux qui produisent la richesse, de moyens d'échanges propres et autonomes, comme bitcoin. L'autonomie d'un système monétaire au 21 siècle s'énonce simplement grâce à bitcoin:
1/ quantité limitée en circulation (limite arbitrairement fixée à 21 millions de bitcoins)
Courbe de création monétaire des bitcoins: maximum atteint vers l'an 2100
2/ taux de change flottant, fixée librement par le consensus des utilisateurs auprès des bureaux de change en ligne
3/ logiciel libre (open source)
4/ divisibilité infinie (pas de spirale déflationniste)
5/ disponibilité universelle via internet
6/ possibilité de re-matérialiser librement la monnaie électronique en monnaie fiduciaire et vice versa.
Ce dernier point est important pour couvrir le cas d'une transaction où une connexion internet n'est pas disponible.
Les trois premiers points sont essentiels à l'autonomie d'une monnaie électronique complémentaire.
Si, par exemple, le taux de change d'une monnaie complémentaire était lié un pour un à une monnaie étatique (euro ou dollar), alors sa valeur subirait les variations liées aux manipulations du système financier.
De même, la règle de la création monétaire d'une monnaie autonome doit être connue à l'avance et fixée une fois pour toute, en l'absence d'une autorité centrale pour l'ajuster au fil du temps.
Une recette simple pour introduire la diversité monétaire en Europe et commencer la dé-financiarisation de l'économie: consacrer une part croissante de la création monétaire en Euro à racheter des bitcoins puis les injecter progressivement dans l'économie en commençant par le financement de jeunes pousses technologiques..