5 milliards d'euros: en 30 ans de pouvoir, Omar Bongo a amassé une fortune personnelle de 5 milliards d’euros, l’équivalent du PIB de son pays, le Gabon.
On est écureuil dans la famille Bongo, on a peur de manquer.
L'écureuil-dictateur est d'ailleurs une espèce assez répandue: Teodorin Obiang, le fils du président de la Guinée Equatoriale, pays dont 60% de la population vit dans la misère, possède une hôtel particulier de 5 étages avenue Foch à Paris (photo AFP/Eric Feferberg).
Hotel particulier avenue Foch

Ce genre d'individu est le correspondant parfait des financiers occidentaux: ils fonctionnent de la même façon.
C'est pourquoi ils sont rarement inquiétés, au moins tant qu'ils sont au pouvoir.
Ils font partie du club, c'est pratique pour exploiter les matières premières.
Ils n'ont pas besoin d'une dictature politique, la dictature du PIB, appliquée à peu près universellement dans le monde, leur suffit. Pour les élections, ils peuvent acheter des voix qui vont dans les urnes ou, comme dans les démocraties occidentales, acheter les voix autour des urnes (médias et leaders d'opinion).
Il aura fallu le courage et l'opiniatreté d'une association, Tranparency International, pour qu'un mandat d'arrêt international soit lancé contre Teodorin Obiang.
Les abus spectaculaires comme ceux là illustrent la définition de l'aide au développement donnée par l’économiste Peter Bauer: « une excellente façon de transférer l’argent des pauvres des pays riches aux riches des pays pauvres ».
La mise en place d’un dividende universel dans les pays émergents, distribué directement via les téléphones mobiles grâce à une technologie comme bitcoin, est d’ailleurs la seule voie efficace: après des décennies d’aide via les circuits bancaires, il est évident que l’argent ne parvient aux populations qu’en quantités insuffisantes alors que dans le même temps la corruption des dirigeants s’est institutionnalisée.
En 2009, on estimait le taux de pénétration des téléphones mobiles au Gabon à 90%.
Bitcoin peut s'appuyer sur la généralisation des téléphones mobiles dans les pays en voie de développement pour permettre de transférer de l’argent directement, sans passer par des intermédiaires, qu’ils soient bureaucratiques ou bancaires. L’institution ou l’organisme non-gouvernemental responsable du transfert assignera simplement des adresses Bitcoin aux destinataires et les marchants locaux pourront alors réaliser des transferts d’argent et recevoir des paiements en bitcoins.