Du 30 novembre au 11 decembre se tient à Paris la conférence des Nations Unies sur le changement climatique, c’est à dire une réunion de gouvernants et d’industriels dont le seul objectif est la sacro-sainte “croissance”.
Il n’y a pas grand chose de nouveau à attendre des discours des ideologues d’une croissance contruite sur la compétition pour des resources raréfiées par l’explosion démographique.
La compétiton est faussée par le mécanisme exclusif de création monétaire par le crédit: ceux qui reçoivent la monnaie créée ex nihilo sont prioritairement ceux qui en ont déjà accumulé, selon l’adage, on ne prête qu’aux riches.
Au jeu de l’accumulation du capital, le joker ultime est la licence bancaire (licence d’établissement de crédit) qui permet la création monétaire quasi illimitée pour soi-même ou pour ses obligés (clients, amis, partis politiques).
Les règles prudentielles (Bâle 3, etc..) censées limiter cette création monétaire permettent d’opposer aux objecteurs la bonne conduite des heureux détenteurs de licence, entre deux crises bancaires.
La crise environnementale est un sous-produit de cette compétition truquée pour l’accès au crédit, donc à la création monétaire, où les rentes des uns sont les handicaps des autres.
Photo de Yann Arthus-Bertrand montrant une île de l'archipel de San Blas à Panama.
Les prédictions des experts concernant l'élévation du niveau des mers d'ici 2100 varient de 26 à 82 cm.
Il faut limiter cette élévation pour réduire le nombre des millions de réfugiés climatiques futurs qui habitent aujourd'hui les îles et les zones côtières.
Les participants à la Cop21 sont peut être majoritairement persuadés par le discours du lobby bancaire que le minage des bitcoins est un gaspillage énergétique.
Quand est il vraiment ?
La puissance de calcul totale du réseau est de 500 milliards de Mhash/sec (à la date d’aujourd’hui, 28 novembre 2015).
L’efficacité du matériel de minage peut être estimée autour de 2000 Mhash/J.
La consommation électrique totale du réseau bitcoin, disponible dans le monde entier, se situe donc autour de 250 MJ/sec = 250 MWatt, c’est à dire l’équivalent de 100 000 maisons aux Etats-Unis.
A titre de comparaison, il existe environ deux millions de distributeurs de billets de banque dans le monde, chacun consommant en moyenne 200 Watts, même si les modèles les plus récents affichent une consommation théorique de 70 Watts (source: diebold.com).
Au final, les seuls ATMs (sans compter les réseaux et data centers auxquels ils sont connectés) consomment donc 400 Mwatts.
Si l’ impression des billets de banque sur papier de haute qualité et leur transport en camions blindés sont pris en compte, l’adoption de masse de Bitcoin comme cash électronique permettrait de diviser l’empreinte carbone des systèmes de paiement par trois ou quatre.
Avec un coût moyen de l’électricité aux US de 10 cents par Kilowattheure en 2015, on obtient un coût de 25 000 US dollars pour 150 bitcoins générés par heure, soit un coût de “production” de 167 dollars par bitcoin (environ 157 €), environ la moitié du prix de marché des bitcoins à la même date. La différence correspond à la prime d’utilité, présente et future, attribuée aux bitcoins.