Communiqué du Parti Pirate

Lors de la cérémonie des voeux au Conseil Constitutionnel du 7 janvier (1), François Hollande a levé un coin du voile sur les suites qu'il entend donner aux recommandations du rapport Jospin dont le Parti Pirate avait relevé dès le 10 novembre dernier (2), le caractère à la fois timide et quelque peu obsolète.

V. Trierweiler
V. Tweetweiler, Présidente de la République

Parmi les mesures retenues, on relève la suppression du statut de membre de droit du Conseil Constitutionnel pour les anciens présidents. La mesure, dans la continuité du rapport Jospin, reste très en deçà des propositions pirates, qui réclament une véritable réforme de cette institution : si, comme l'affirme son actuel Président, Jean-Louis Debré, elle est devenue une véritable "cour constitutionnelle", elle doit alors être exclusivement composée de juristes élus par leurs pairs, et non de politiques nommés par les présidents de chambres et le Président de la République.

Surtout, par cette mesure symbolique et hautement visible quoiqu'à effet différé du fait de sa non-rétroactivité, François Hollande détourne l'attention d'un renoncement dont la portée symbolique est tout aussi importante.

Le Parti Pirate s'étonne en effet des termes de la déclaration du Chef de l'État concernant l'abandon du "parrainage citoyen" qui comptait, nous sommes obligé d'employer l'imparfait, parmi les promesses de campagne. Cette possibilité d'expression populaire est donc simplement abandonnée en rase "après-campagne".

On apprend que la mesure serait « trop compliquée à mettre en oeuvre ». Cette découverte tardive fait froid dans le dos : le candidat Hollande n'aurait-il pas anticipé la faisabilité des promesses dont son programme était constitué ? Voilà qui n'aidera pas les citoyens à retrouver la confiance dont ils ont besoin dans leurs institutions publiques.

Bref, de replis en reculades n'est-ce pas ainsi que l'on vide un rapport (déjà timoré) de son contenu ; voire son programme ?

Plus profondément, c'est une fois encore les citoyens que l'on tient à l'écart du pouvoir. Les parrainages à l'élection présidentielle fleurent bon la "République des notables" qui tient le citoyen en éternel mineur d'un système politique qui lui échappe largement. Avec François Hollande, ce n'est pas prêt de changer.

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Fin du communiqué: c'est tellement limpide que je n'ai rien à ajouter. Merci, une fois de plus, au Parti Pirate pour sa vigilance citoyenne.